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Hermes 4 : l’IA open source qui dit « oui » au lieu de « désolé »

Auteur auto.pub | Publié le : 01.09.2025

La famille Hermes 4 se décline en trois tailles — 14, 70 et un modèle phare de 405 milliards de paramètres —, chacun entraîné sur un mélange de données synthétiques et de boucles d’apprentissage par renforcement visant à affiner le raisonnement, la programmation et la logique. Les résultats sont difficiles à ignorer : un impressionnant 96,3 % au redoutable benchmark MATH-500 et 61,3 % sur LiveCodeBench, plaçant Hermes 4 au niveau des modèles commerciaux les plus performants.

Là où Nous se distingue radicalement, c’est dans sa philosophie. Hermes 4 ne s’excuse pas, n’élude pas et ne refuse pas. Sur RefusalBench, un nouveau test mesurant la fréquence à laquelle une IA décline une requête, le modèle 405B affiche 57,1 %, contre seulement 17,7 % pour GPT-4o. Pour ses concepteurs, c’est la preuve de la « souveraineté de l’utilisateur ». Pour ses détracteurs, c’est une boîte de Pandore.

La mécanique est à la hauteur de l’ambition. Un nouveau pipeline de données, baptisé DataForge, génère des échantillons d’entraînement synthétiques variés à partir de vastes structures en graphe, tandis que l’environnement de renforcement Atropos oblige les modèles à résoudre des problèmes des centaines de milliers de fois, n’intégrant au jeu de données que les solutions vérifiées. Pour éviter les dérives, Hermes a été entraîné à interrompre son raisonnement autour de 30 000 tokens, cherchant un équilibre entre transparence et utilisabilité.

Cette transparence se retrouve dans son système de raisonnement hybride : l’utilisateur peut choisir entre une réponse concise ou un processus détaillé, étape par étape, présenté dans des balises … En théorie, cela permet non seulement d’obtenir la solution, mais aussi d’observer le raisonnement de la machine — une idée à la fois fascinante et troublante.

Sur les forums, de Reddit à Hacker News, Hermes 4 est salué comme « la sortie open source la plus aboutie à ce jour », certains qualifiant ses instructions système audacieuses de « tout droit sorties d’un anime des années 90 ». D’autres s’inquiètent de l’absence de garde-fous intégrés. Quoi qu’il en soit, Nous a fait en sorte qu’Hermes 4 ne passe pas inaperçu.

Dans un univers de l’IA obsédé par les avertissements de sécurité et la politesse calibrée, Hermes 4 s’impose comme un modèle brut, audacieux et résolument ouvert. Qu’il devienne le fer de lance d’un futur plus libre ou l’exemple d’une dérive précoce, il pourrait bien façonner la prochaine génération d’intelligence artificielle — et déterminer qui en prendra le contrôle.