auto.pub logo
Renault

Renault vide ses réserves : cent icônes aux enchères

Auteur auto.pub | Publié le : 20.11.2025

Renault s’apprête à inaugurer un vaste nouvel espace d’exposition en 2027. Avant de dérouler le tapis rouge, la marque opère un grand ménage de printemps : cent véhicules historiques et autant d’objets techniques seront dispersés aux enchères en décembre par Artcurial. Les collectionneurs ne risquent pas de s’en plaindre.

Renault et Artcurial Motorcars organiseront la vente le 7 décembre à l’usine de Flins-sur-Seine. Cette dispersion couvre cent vingt-cinq ans d’histoire de la marque. Renault précise qu’environ six cents véhicules resteront sous sa garde.

Le catalogue traverse un siècle d’ingéniosité et d’expérimentations parfois discutables. Il débute avec une Type D de 1901 et s’achève sur une Clio Williams, en passant par un autobus de 1933 et une R5 police aux couleurs patriotiques. Chaque lot est présenté comme exceptionnel.

Les plus beaux éclats proviennent du passé sportif de Renault. Des monoplaces de Formule 1 de l’ère turbo sont proposées avec leurs carnets techniques d’origine. Les années turbo, de 1981 à 1985, comptent parmi les périodes les plus audacieuses et romantiques de Renault. Aujourd’hui, l’épine dorsale de cette époque se disperse pièce par pièce.

Les machines de rallye et d’endurance, comme l’Alpine A442 ou une GT Turbo encore couverte de poussière rouge du Bandama, ajoutent du poids à la vente. Ce sont des voitures qui ont vraiment écrit l’histoire, loin des légendes trop polies. Elles incarnent les reliques les plus authentiques de la collection.

La sélection d’objets n’est pas moins singulière. On y trouve des maquettes de soufflerie, des moteurs ayant propulsé des monoplaces, des répliques de combinaisons de pilotes et, plus inattendu, quelques modèles de wagons de train et une soucoupe volante Reinastella futuriste conçue avec Disney. C’est un peu l’inconscient collectif de Renault en boîte, désordonné, varié, parfois déconcertant.

Au final, cette vente rappelle que les projets patrimoniaux ne sont plus des hommages sentimentaux, mais des opérations calculées. Si un objet peut se vendre, il part. Renault ne fait pas exception. Les collectionneurs seront au rendez-vous, car des occasions pareilles, directement sorties de l’usine et du passé, sont rarissimes. Renault semble prêt à secouer les placards jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien.