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Lada Niva Sport

Lada Niva Sport : la chute d’un mirage coûteux

Auteur auto.pub | Publié le : 25.11.2025

L’effondrement du Lada Niva Sport sur le marché russe n’étonnera personne, surtout ceux qui ont toujours douté de sa valeur ajoutée face à l’indémodable Niva Legend. Entre fuites d’huile et pièces rouillées, ce modèle déjà marginalisé par AutoVAZ n’avait plus grand-chose à offrir.

Dès qu’un Russe évoque un Niva sportif, la question fuse : sportif, comparé à quoi ? L’architecture reste figée dans les années 1970, héritée du Legend, tandis que le tarif a bondi de près d’un tiers. On peut parler de produit de niche, mais cette niche attend généralement plus qu’un simple autocollant coloré sur la carrosserie.

Les chiffres sont sans appel. Plutôt que de créer la surprise, le Niva Sport s’est écoulé à environ 250 exemplaires par mois, un score déjà optimiste. Aujourd’hui, la production tombe à 50 unités mensuelles, ce qui ressemble davantage à un déstockage discret. Les concessionnaires avouent qu’écouler une seule voiture par mois relève de l’exploit, ce qui n’augure rien de bon pour la survie du modèle.

Les acheteurs ne sont pas dupes. Pourquoi dépenser 1,7 million de roubles (environ 17 700 euros) pour une mécanique datée, alors que le Niva Legend classique coûte autour d’un million de roubles (environ 10 400 euros), se montre plus honnête et n’essaie pas de se faire passer pour ce qu’il n’est pas ? Certes, la version abordable fait l’impasse sur la climatisation, mais au moins elle ne laisse pas de flaque d’huile « sportive » sous le capot.

AutoVAZ assure que tout se déroule comme prévu. Les constructeurs tiennent ce discours quand les ventes chutent d’un facteur cinq, invoquant tour à tour le marché, la météo ou des influences étrangères. On peut toujours redéfinir la niche, bien sûr. Ici, la marque prétend que le modèle est si marginal que la lenteur des ventes était programmée.

Le Niva Sport pourrait bien disparaître purement et simplement de la chaîne de production, à moins qu’AutoVAZ ne réponde enfin à la question la plus simple : qu’est-ce qui justifie un prix de 1,7 million de roubles ? Tant que la réponse ne dépassera pas le mot « niche », ce modèle restera une note de bas de page statistique, pas un produit crédible.