
Quarante-cinq minutes de Londres à New York ? Ce jet veut franchir le ciel en silence
Il n’existe actuellement aucun avion supersonique commercial transportant des passagers. Pas un seul. Deux projets ambitieux tentent bien de relancer cette aventure, mais les vols réels n’arriveront pas avant plusieurs années. Désormais, un nouvel espoir pointe à l’horizon : l’A-HyM, un avion conceptuel qui promet de traverser l’Atlantique en moins de temps qu’il n’en faut pour terminer un déjeuner. Le visionnaire espagnol de l’aéronautique, Óscar Viñals, vient tout juste de dévoiler ce projet : un jet capable de filer à Mach 7,3 — soit plus de 9 000 kilomètres par heure — tout en transportant 170 passagers à 30 kilomètres d’altitude, bien au-dessus des nuages.
L’A-HyM n’est pas simplement un nouveau tube rapide avec des ailes. Il embarque des technologies dignes de la science-fiction, rarement vues dans l’aviation commerciale. Il carbure à l’hydrogène, s’affirmant ainsi comme une star écologique de la stratosphère. Son système de propulsion combine turboréacteur, statoréacteur et moteurs à détonation rotative dans un ensemble hybride capable de passer du décollage à des vitesses hypersoniques.
Ce bijou technologique atteindrait cette vitesse sans l’inévitable bang supersonique. L’A-HyM est conçu pour étouffer son propre vacarme, une révolution qui permettrait à de futurs jets de traverser les zones densément peuplées sans faire trembler les vitres ni affoler les habitants.
Les matériaux employés font déjà tourner la tête des spécialistes. Titane, fibre de carbone, composites céramiques ultra-résistants à la chaleur et, bien sûr, graphène. Le fuselage dépassera les 1 000 degrés Celsius en vol, mais l’A-HyM est pensé pour affronter la fournaise comme un Espagnol croquant dans un piment fort.
L’expérience passager promet d’être tout aussi inédite. L’A-HyM proposera des écrans panoramiques virtuels diffusant des vues en direct, du divertissement et des informations de vol. Pas de hublots non plus dans le cockpit : les pilotes s’appuieront sur des hologrammes et la réalité augmentée. On parlera moins de voyage aérien que d’une immersion totale dans un univers vidéoludique.