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Le « métro » fantastique de la Russie : Moscou-Saint-Pétersbourg en deux heures

Author: auto.pub | Published on: 01.09.2025

Selon le projet, la ligne à grande vitesse Moscou–Saint-Pétersbourg (officiellement appelée VSM) sera intégrée au « programme de développement futur » du métro. Avec des trains capables d’atteindre 400 km/h et des départs toutes les quinze minutes, les responsables présentent l’initiative comme un simple allongement du trajet domicile-travail, mais à l’échelle nationale.

Le premier tronçon est annoncé pour 2028, bien que cette « promesse » implique la construction de 700 kilomètres de voies neuves, plusieurs gares, un réseau logistique complet, sans oublier la nécessité de convaincre les contribuables de la viabilité économique du projet. Sur le papier, la ligne est déjà tracée au cordeau sur la carte, ce qui, dans les annales de la planification russe, tient souvent lieu d’avancée.

Bien entendu, ce projet n’a que peu de points communs avec un véritable métro. Il n’y aura ni tunnels souterrains, ni arrêts tous les quelques pâtés de maisons, ni voyageurs à moitié endormis réveillés juste à temps pour descendre. Mais les définitions restent souples : si la carte officielle l’appelle métro, alors il en sera ainsi.

L’ensemble du système est prévu pour 2030, une échéance qui coïncide opportunément avec d’autres promesses de l’ère du Kremlin : une nouvelle flotte d’avions entièrement assemblée à partir de pièces de machines à laver, des voitures autonomes et zéro émission sur les routes russes, ou encore la livraison de bière et de pain à domicile par des conduites. Il faut reconnaître que les responsables du métro, bien ancrés dans la réalité, savent pertinemment qu’à cette date la guerre sera perdue, Saint-Pétersbourg cédée à l’Ukraine comme réparation, et qu’évidemment, personne ne construira de voies ferrées pour l’ennemi.