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BYD Seal U DM-i

BYD Seal U DM-i : Roulez en douceur, sans histoires

Author: auto.pub | Published on: 14.07.2025

Si vous considérez encore BYD comme un constructeur chinois inondant l’Europe de voitures bon marché en plastique, il est temps de changer d’avis. La Chine n’est plus celle qui envoyait ici des modèles bricolés à la va-vite. BYD, pour Build Your Dreams, est aujourd’hui le premier fabricant mondial de voitures électriques, devant Tesla, et maîtrise la batterie depuis plus longtemps qu’Elon Musk lui-même. Ils ne se contentent pas d’assembler des voitures : ils développent tout un écosystème, des batteries au groupe motopropulseur, jusqu’aux puces électroniques. Voici leur nouveau défi européen : la BYD Seal U DM-i. Ce n’est pas un hybride banal qui se donne bonne conscience avec quelques kilomètres électriques. Cette voiture promet une expérience inédite, où la conduite électrique s’accompagne d’un réservoir d’essence rassurant. Un peu comme un smartphone pouvant aussi fonctionner à piles AA, pour les jours de fin du monde.

L’origine du modèle est limpide et BYD n’essaie pas de le cacher. En tant qu’hybride rechargeable, la Seal U DM-i contourne les taxes européennes menaçant les modèles 100% électriques chinois, tout en séduisant les acheteurs non disposés à brancher leur voiture chaque soir. C’est la voiture de transition idéale : électrique à la demande, essence au besoin.

Côté style, la Seal U semble née d’une lassitude face au Toyota RAV4, un italien aurait été sollicité pour la réinventer, puis le projet aurait atterri entre les mains d’une équipe chinoise décidée à fusionner un SUV familial classique avec un coupé sportif, le tout relevé d’une touche Blade Battery.

BYD surnomme ce modèle Super Hybrid. Cela sonne comme un anime japonais, mais la logique est simple : grosse batterie, transmission intelligente et plus de 1 000 km d’autonomie, réservoir et batterie pleins. Rêve ou réalité ? Appuyez sur Start pour le découvrir.

Le design de la Seal U DM-i n’agresse pas, mais ne lasse pas non plus. Rien d’ordinaire, juste une fluidité, presque organique, comme une vague paisible sur la plage. La face avant adopte une forme en X, non pas griffée par Wolverine, mais subtilement évocatrice de puissance maîtrisée. Les feux de jour à LED dessinent un demi-sourire, tandis que les doubles projecteurs ont l’air intelligent plutôt que menaçant.

De profil, BYD a tout compris : ligne de caisse haute pour la stature, jantes noires brillantes de 19 pouces pour le dynamisme, et des cotes de 4,77 m de long, 1,89 de large, 1,67 de haut, idéales pour les parkings européens. Ni mastodonte américain ni citadine de salon. Parfait pour les vacances en famille ou une escapade à la campagne sans détonner.

L’arrière affiche de l’assurance, une belle largeur sans tomber dans la caricature, avec une signature lumineuse à LED traversante et des motifs en goutte qui ajoutent une touche artistique. Les amateurs de détails noteront les feux en U, clin d’œil au nom du modèle, rappelant deux petits phoques qui se frôlent le museau.

À l’intérieur, point de déluge de chrome ou de gadgets tape-à-l’œil façon certains rivaux asiatiques. L’habitacle de la BYD Seal U DM-i vous accueille comme une chambre d’hôtel nordique : sobrement élégant, assez luxueux et très lisible. L’agencement des boutons, la position des écrans, tout respire la logique. Là où d’autres imposent une touche nationale ou excentrique, BYD semble avoir compris que l’on veut parfois juste conduire, pas piloter un OVNI.

Les surfaces souples, les coutures soignées, et le cuir végan qui n’essaie ni d’imiter le vrai ni de ressembler à du plastique bas de gamme s’imposent. Pas de chrome excessif, ni de plastiques durs. Les sièges avant sont électriques, chauffants, ventilés et tout cela de série. Comme commander une salade, et recevoir en plus du saumon fumé, des œufs de caille et du pain de seigle premium, juste par courtoisie.

Le point fort : l’écran tactile de 15,6 pouces, rotatif. Vous préférez paysage ? Ou portrait ? C’est l’iPad Pro des tableaux de bord, élégant et pratique. L’interface évoque une tablette Android d’entrée de gamme, mais l’équipement est complet : Android Auto, Apple CarPlay, Spotify, navigation HERE, commande vocale, 4G pour le contrôle à distance et mises à jour OTA. Impressionnant.

La console centrale « flottante », à deux niveaux, se distingue avec un sélecteur de vitesses en cristal façon bonbonnière d’hôtel de luxe. Les boutons physiques l’entourent, un vrai plus signé BYD.

Les sièges sont dignes d’un salon de manoir. Les longs trajets restent confortables, et le chauffage ou la ventilation apportent du bien-être. Le siège conducteur pourrait descendre un peu plus, mais les amateurs de SUV apprécieront la position surélevée.

À l’arrière, l’espace aux jambes est royal grâce à l’empattement de 2 765 mm. Même à trois enfants, la place centrale reste utilisable sur de courts trajets. Le coffre de 425 litres n’est pas géant, mais suffisant au quotidien, sauf si vous voyagez à cinq avec un labrador, des skis et tout le nécessaire de barbecue.

Parmi les équipements : toit panoramique, éclairage d’ambiance synchronisé avec la musique, système audio Infinity à dix haut-parleurs qui sublime aussi bien Bach que les tubes du moment.

Beaucoup d’hybrides rechargeables donnent l’impression d’un compromis maladroit. Ici, le système hybride a été pensé pour exploiter au maximum le mode électrique, le moteur essence ne servant qu’en appoint. Trois versions sont proposées, qui se distinguent non par le chrome, mais par la motorisation et la batterie.

La version Boost propose un 4 cylindres 1,5 litre cycle Atkinson, peu excitant seul, mais associé à un moteur électrique pour 160 kW (217 ch) et 300 Nm de couple. Le 0 à 100 km/h en 8,9 s reste compétitif. La batterie de 18,3 kWh offre jusqu’à 80 km d’autonomie électrique, idéal pour les trajets urbains. Batterie vide, l’essence prend le relais.

La finition Comfort utilise le même ensemble mais avec une batterie de 26,6 kWh, pour 125 km d’autonomie électrique. Les performances sont similaires, mais l’avantage, c’est de raréfier vos passages à la pompe. C’est la version rationnelle, un peu comme un banquier qui se déplace à vélo et suit la Bourse sans en parler sans cesse.

La Design est d’un autre calibre. Moteur essence turbo, moteur électrique supplémentaire à l’arrière, puissance cumulée de 238 kW, soit 323 ch et 550 Nm, 0 à 100 km/h en 5,9 secondes. La batterie repasse à 18,3 kWh, pour environ 70 km d’autonomie électrique, un peu moins en réalité, mais ici l’accent est mis sur la dynamique. D’où les modes Boue et Sable. Pas un franchisseur de carrière, mais parfait sur route forestière enneigée ou sentier boueux.

Toutes bénéficient de la fameuse Blade Battery BYD, réputée pour sa longévité. Recharge à domicile ou au travail jusqu’à 11 kW en AC, et en courant continu jusqu’à 18 kW, pratique pour dépanner, et récupérer de l’autonomie en 20 à 30 min.

Les chiffres de laboratoire promettent des consommations de rêve : 0,9 l/100 km pour la Boost, 1,2 pour la Design. Mais si vous roulez 40 à 50 km par jour avec recharge à domicile, le plein d’essence peut tenir un mois. Le système privilégie toujours l’électrique, la réserve essence n’intervenant qu’en ultime recours – comme un végétarien qui ne craque pour un cheeseburger qu’en cas d’extrême urgence.

La Seal U DM-i ne cherche pas la performance ou l’excitation au volant. On s’installe, on respire, on prend le volant et on se sent chez soi – si votre chez-vous est zen, fluide, un peu électrique.

La conduite électrique est silencieuse comme une chute de neige. BYD a presque éliminé bruits et vibrations moteur. Là où la plupart des hybrides enclenchent le thermique avec fracas, la Seal U se fait oublier. Même pied au plancher, le moteur reste discret. Les bruits d’air se limitent à un léger souffle sur les rétros, comme une bouteille de vin qu’on débouche lentement.

Les versions traction avant (217 ch, 300 Nm) suffisent au quotidien, pour démarrages, dépassements et escapades sur chemins, sans stress. Pour l’adrénaline, choisissez une Golf GTI. La suspension de la Seal U DM-i privilégie le confort, effaçant les nids-de-poule comme si une dimension parallèle séparait la route de la carrosserie. En virage, elle se laisse aller, plus voilier que joueur de tennis. L’amortissement est moelleux, agréable mais un peu flottant dans les enchaînements rapides.

La direction est aussi légère qu’un ballon gonflé à l’hélium. Parfait en ville ou pour manœuvrer, mais sur autoroute ou en virage, on aimerait plus de retour, comme sur une manette de jeu sans vibrations.

Beaucoup d’hybrides souffrent d’un freinage haché, hésitant entre récupération et frein mécanique. Ici, la pédale est douce, progressive et rassurante, sans surprise. La régénération est si bien intégrée qu’on la sent à peine, mieux que sur nombre de modèles premium.

Côté sécurité, tout l’attirail 2025 est là : régulateur adaptatif, maintien de voie, surveillance des angles morts, freinage d’urgence, caméras 360°, feux de route automatiques adaptatifs. Tout fonctionne discrètement, n’intervenant qu’en cas de besoin, comme un majordome idéal.

Bonus : grâce à la fonction V2L, la voiture peut alimenter barbecue, frigo ou enceinte lors de vos week-ends. La Seal U DM-i est paisible, mais sa batterie peut rendre vos sorties bien plus agréables.

Au final, quels sont les atouts ? D’abord, le rapport prix-équipement : même la version d’entrée de gamme met la concurrence à l’amende, avec sièges ventilés, affichage tête haute, toit panoramique, écran rotatif, audio Infinity, caméra 360° et aides à la conduite en série.

Ensuite, le silence de roulage : non seulement c’est calme, mais c’est une classe au-dessus. Le moteur thermique travaille en sourdine, la partie électrique est soyeuse, pas de plastique qui craque.

L’efficience : la version Comfort peut rester des jours sans utiliser une goutte d’essence. 125 km d’autonomie électrique WLTP, c’est sérieux et suffisant pour la semaine. Recharge à domicile, conduisez en électrique et gardez l’essence pour les grandes occasions.

Enfin, l’espace et le confort : l’intérieur est vaste, les places arrière généreuses, et les sièges ventilés soulagent autant qu’un lundi bien rempli. La présentation est sobre, mais les matériaux de qualité, l’ambiance proche d’un salon suédois.

Bien sûr, il y a des défauts. Le comportement routier n’est pas excitant : c’est plus soirée chez mamie que montée d’adrénaline. La direction est si légère qu’un enfant pourrait la tourner du bout du nez, mais sans ressenti. Dans les virages, ça penche, la suspension tangue : BYD a clairement choisi le confort plutôt que l’émotion.

L’intérieur manque aussi de personnalité. Ce n’est ni mauvais, ni laid, ni ennuyeux, juste… normal. Si vous attendiez de l’originalité, l’européanisation de BYD a gommé une part d’identité.

Le coffre enfin : 425 litres, ce n’est pas catastrophique, mais limité pour une familiale moderne. L’espace aux jambes est là, la batterie prend de la place, mais si vous transportez beaucoup, cela peut gêner.

À retenir :
- Écran rotatif 15,6 pouces : portrait ou paysage, selon vos envies.
- Fonction V2L : pour brancher barbecue ou cafetière en vadrouille.
- Freinage régénératif + toucher de pédale solide : douceur et maîtrise.

Sur le marché européen, la BYD Seal U DM-i s’impose comme l’un des hybrides rechargeables les plus pragmatiques. Techniquement, elle se distingue par son système hybride polyvalent, alliant conduite électrique silencieuse et essence en secours. Jusqu’à 125 km d’autonomie électrique, de quoi couvrir l’essentiel des besoins quotidiens.

Les rivaux s’appellent Toyota RAV4 PHEV, Hyundai Tucson, Kia Sportage, Ford Kuga. Le RAV4 consomme moins, le Sportage est plus dynamique, mais BYD gagne sur le prix et l’équipement. Le coffre est un peu juste, le dynamisme manque de piquant, mais pour les familles cherchant silence, espace et technologie, la proposition BYD est très solide.

En résumé, la BYD Seal U DM-i s’adresse aux pragmatiques, pas aux amateurs de sensations fortes. Elle fait le pont entre la sécurité du thermique et le calme de l’électrique. Ce n’est peut-être pas le coup de foudre, mais elle pourrait vite devenir la partenaire la plus fiable de votre quotidien. Et n’est-ce pas là, finalement, la définition même d’une bonne voiture ?