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Lamborghini Revuelto Opera Unica

Alors que le reste de Volkswagen pleure, le taureau rugissant sabre le prosecco.

Author: auto.pub | Published on: 26.03.2025

Alors que les cloches de deuil résonnent au siège du groupe Volkswagen, quelque part à Sant'Agata Bolognese, un V12 rugit triomphalement à travers la campagne italienne. Lamborghini — la divinité flamboyante du tonnerre et de la fumée, une marque qui n'a jamais flirté avec la retenue ni l'économie de carburant — n'a pas seulement survécu. Elle a prospéré. Elle a éclos. Elle a explosé dans toute la splendeur d'un opéra dramatique.

Autrefois oscillant d'un désastre financier à l'autre comme un matador ivre, Lamborghini a enfin trouvé son rythme — et ses clients. En 2023, la marque a vendu 10 687 voitures, soit une augmentation de 5,7 % par rapport à l'année précédente. Le chiffre d'affaires a atteint 3,09 milliards d'euros et le bénéfice a grimpé à 835 millions d'euros. Ce n'est plus simplement une marque de jouets de niche pour playboys au goût douteux — c'est désormais une véritable puissance industrielle, enveloppée de fibre de carbone et rugissant à 8 000 tr/min.

Alors, comment cela s'est-il produit ?

Lamborghini a décidé de ne pas céder à la panique du courant "électrifions tout tout de suite".

Alors que le reste de l'industrie se prenait les pieds dans les câbles de recharge, Lamborghini construisait l'Urus — et en vendait 5 662 comme des ciabattas chaudes sur un marché de rue napolitain. La Huracán, ce dernier souffle glorieux de liberté à moteur atmosphérique avant que l'obscurité hybride ne s'installe, s'est écoulée à 3 609 unités. Même la toute nouvelle Revuelto — une voiture qui évoque à la fois un danseur de flamenco et un extraterrestre en colère contre McLaren — a trouvé 1 406 acquéreurs. Et quelqu'un a même déterré dix Aventadors du fond d'un entrepôt. Dix ! Comme découvrir dix bouteilles intactes de Bordeaux 1961 sous vos lattes de parquet.

Et l'avenir ? Oh, il est éblouissant.

Le Temerario arrive — une nouvelle supercar propulsée par un V8 qui porte un nom digne d'un méchant d'opéra espagnol. Alors que d'autres constructeurs se précipitent pour crier "VE !" à tout bout de champ, Lamborghini prend son temps. Ils réfléchissent, observent et — surtout — apprennent.

Prenons l'exemple de Porsche. Certes, ils continuent de générer des bénéfices conséquents, mais l'année dernière, leurs ventes ont chuté, les profits se sont évaporés comme une glace à la vanille en plein désert du Sahara, et leurs prévisions pour 2025 ont autant de peps qu'un vieux diesel polluant dans le jardin de Greta Thunberg.

Lamborghini ne plonge pas tête la première dans la vague verte avec des promesses en l'air. Ils nous rejoindront—un jour—mais en costume sur mesure, un verre de whisky à la main, et un V8 rugissant en arrière-plan tel un dragon fidèle.