
Bouton Panique Appuyé : Le Plus Grand Transporteur Américain Refuse les Voitures Électriques
Il n’y a pas si longtemps, les véhicules électriques étaient vus comme les sauveurs de la planète, la seule voie envisageable vers l’avenir. Aujourd’hui, cette vision se fissure brutalement. Sans détour ni communication lissée, Matson, l’un des plus grands groupes de transport maritime des États-Unis, a soudainement annoncé qu’il ne transporterait plus de véhicules électriques ou hybrides. Motif invoqué : le risque d’incendie. Plus précisément, le danger d’un brasier toxique, inarrêtable et susceptible de repartir, causé par les batteries lithium-ion.
Cette décision fait suite à une nouvelle catastrophe. Le navire Morning Midas a pris feu, brûlé, puis sombré. Ce n’est pas le premier incident du genre et on doute que ce soit le dernier. En 2022, c’était le Felicity Ace. L’année suivante, le Fremantle Highway. Ces feux sont impossibles à éteindre. Les batteries peuvent se rallumer plusieurs jours après le sinistre. Comme si cela ne suffisait pas, elles dégagent des fumées mortelles qui rendent toute opération de sauvetage cauchemardesque.
Certaines villes allemandes ont déjà interdit les véhicules électriques dans les parkings souterrains. Un exploitant de ferries norvégien va plus loin : plus aucun véhicule électrique ou hybride à bord. L’époque de l’optimisme naïf est bel et bien révolue.
Le marché, lui aussi, marque le pas. General Motors a discrètement abandonné son ambitieux projet d’abandonner le moteur thermique d’ici 2035. Ford, Volkswagen, et même Mercedes, autrefois vitrine du marketing écologique, semblent eux aussi regarder dans le rétroviseur.
Aux États-Unis, les aides fédérales à l’achat de véhicules électriques prendront fin le 30 septembre. Les milliers de dollars de subventions pour l’achat de voitures électriques neuves ou d’occasion vont disparaître. Les consommateurs devront affronter la réalité : la révolution promise n’était qu’un argument marketing. Les « cimetières verts » chinois débordent de véhicules invendus. Le marché n’a que faire des utopies. Il veut des technologies fiables.
Il est temps de le dire franchement : le monde n’était pas prêt. Et il n’a peut-être pas besoin de l’être.