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Screenshot from the video

BMW M2 de 1100 ch : drift d’adieu à Munich

Auteur auto.pub | Publié le : 27.10.2025

Pour prouver que l’esprit de compétition coule toujours dans ses veines, la division M de BMW a transformé, le temps d’un tournage, le sol de son usine historique de Munich en circuit de drift. Une BMW M2 de 1 100 chevaux, pilotée par Elias Hountondji des Red Bull Driftbrothers, a traversé les ateliers en glisse, offrant une vidéo survoltée qui évoque davantage un épisode perdu de la série Gymkhana de Ken Block qu’une banale opération marketing.

La voiture était à l’origine une M2 standard, équipée du six cylindres en ligne trois litres de BMW, mais elle a été poussée à près du double de sa puissance d’origine : 1 100 chevaux et 1 250 newton-mètres de couple. Si le bloc moteur reste identique, la transmission et le refroidissement ont été entièrement repensés pour encaisser les dérives prolongées. Le tournage s’est déroulé dans la mythique usine de Munich, berceau historique des moteurs thermiques de la marque.

Un symbole dans la fumée

Ironie du sort, la M2 de série n’est même pas assemblée à Munich, mais au Mexique, dans l’usine de San Luis Potosí. Le choix du site est purement symbolique : Munich demeure le cœur spirituel de la division M. Hountondji a d’ailleurs reconnu que l’expérience était aussi grisante qu’angoissante : la moindre erreur aurait pu coûter des millions.

La nouvelle arme des Driftbrothers

Cette M2 modifiée s’alignera bientôt au Drift Masters European Championship, où elle évoluera en véritable bête de compétition. La carrosserie partiellement dépouillée visible dans la vidéo n’était qu’une précaution pour le tournage ; la version course recevra des panneaux en carbone et tout l’arsenal réglementaire.

Adieu au feu et au bruit

Ironiquement, ce ballet de gomme brûlée s’est joué dans une usine qui cessera toute production de moteurs thermiques d’ici 2027. Le site de Munich se prépare à devenir l’un des piliers de la mobilité électrique de BMW. Ce drift de 1 100 chevaux sonne donc comme un adieu symbolique à l’ère où les moteurs M consommaient de l’essence plutôt que des électrons.

La vidéo de BMW est sans équivoque : même à l’aube de l’électrification totale, le badge M n’a aucune intention de se taire. Un coup de maître mêlant marketing et nostalgie, qui rappelle aux passionnés qu’avant le grand silence numérique, il reste encore un peu de temps pour savourer le chaos glorieux d’un moteur thermique à plein régime.